“127 ans, 4 Générations de Père en Fils”

C’est en 1890 qu’Armand GUY, alors âgé de 20 ans, commence à exercer sa profession, après avoir appris son métier auprès des plus prestigieux maîtres distillateurs d’Absinthe de Pontarlier, notamment chez VICHET.

L’implantation de notre distillerie rue des Lavaux n’est pas due à un quelconque hasard, mais à une source souterraine qui servit pour les fabrications jusqu’à l’avènement de l’eau courante. La proximité du camp militaire des Pareuses avec la valse incessante des militaires de tous horizons, venant apprendre l’artillerie lourde, fut aussi un facteur déclenchant, tout particulièrement pour faire découvrir en France et dans les colonies l’Absinthe Armand GUY.

Armand GUY connaîtra les années glorieuses de l’Absinthe et du formidable boom économique que celle-ci imprima sur Pontarlier. À l’époque, notre bonne ville ne comptait pas moins de 23 distilleries et 150 débits de boissons, pour une population de 10 000 habitants dont près de 3 000 personnes employées dans la culture et la fabrication de l’Absinthe.

Son fils, Georges, le rejoindra à la fin de la guerre de 1914, après avoir servi dans ce conflit qui débuta en même temps que la loi interdisant l’Absinthe. Toutefois, ayant gravité dans l’entreprise familiale auprès de son père depuis l’âge de 13 ans, il aura eu tout le loisir d’acquérir les fines techniques de distillation de l’Absinthe. C’est d’ailleurs ce même savoir-faire qu’il imprima avec Armand sur la fabrication du Pontarlier-Anis dès 1921, en réutilisant la formule familiale de l’Absinthe de Pontarlier.

Le laps de temps entre l’interdiction de l’Absinthe et le renouveau des apéritifs à l’anis serviront à l’élaboration de toutes sortes de liqueurs, et à peaufiner la fabrication de la traditionnelle liqueur du Haut-Doubs : le Vrai Sapin (qui deviendra Le Vert Sapin) inventé par Armand en 1902.

On fabrique alors des spiritueux avec toute la gamme des plantes et des fruits, ainsi retrouve-t-on dans le grimoire familial les formules utilisées pour l’arquebuse, l’angélique, la liqueur de pucelle et les esprits d’andaye, de chartreuse, de cannelle, de curaçao, d’antziq, etc… mais aussi l’élixir national à 80% vol.

Que de recherches et de passion pour acquérir le savoir et les connaissances nécessaires à l’élaboration de cette myriade de spiritueux nouveaux que voit naître l’après-guerre. C’est ce savoir-faire que Georges apprendra à son fils Pierre (1931), qui développera considérablement l’entreprise en la modernisant sans pour autant en perdre l’âme et les techniques ancestrales.

« J’ai baigné dès mes premiers pas dans les odeurs des alambics fumants retournés pour les vider. L’alchimie du cuivre chauffé, transcendant le fruit par la distillation, m’est arrivée à point nommé. J’en ai fait un métier, cela reste une passion. »

C’est ainsi que la 4ème génération, François (1964), explique son arrivée auprès de son père Pierre. Il aura à cœur de ressusciter l’Absinthe de son arrière-grand-père afin d’en faire découvrir les fins arômes et son infinie saveur à ses contemporains. Il est à l’origine de la réhabilitation de l’Absinthe en France après avoir mené un combat de plus de 15 ans. François GUY a été récompensé en 2010 de la médaille du mérite agricole, pour ce travail sur l’Absinthe.

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